La France, en tant que partenaire de la Turquie dans le cadre de l’OTAN, se dit prête à intervenir « si la Turquie est agressée dans son intégrité » à condition que ce soit réciproque, a fait savoir vendredi matin, le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian au cours d’une interview télévisée.
Il assure, à l’antenne de BFMTV, que les relations entre Paris et Ankara sont entrées « dans une phase de convalescence ».
Le chef de la diplomatie française, qui s’exprimait après la rencontre entre les présidents Recep Tayyip Erdogan et Emmanuel Macron intervenue lundi à Bruxelles, s’est félicité d’une reprise du dialogue entre les deux pays.
« J’ai pu assister à une partie des entretiens » entre les deux chefs d’Etats, « d’abord c’est une nouveauté et ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé », s’est-il félicité, évoquant un « cessez-le-feu verbal ».
Il indique par ailleurs que « sur la Syrie et sur la Libye, il y a eu des ouvertures » et que la France et la Turquie « vont commencer à travailler ensemble » notamment sur « la question libyenne, en particulier sur les milices » et « sur la Syrie où nous avons parfois des intérêts contradictoires, comme des intérêts partagés ».
Le ministre souhaite enfin que soit abordée « la question de la Méditerranée orientale et de Chypre ».
Au même moment, l’ambassadeur de Turquie en France, Ali Onaner, interrogé à l’antenne de Sud Radio, soulignait que « le dialogue a repris à partir du 2 mars, où les deux présidents se sont parlé en visioconférence après une période de tensions ».
Le diplomate assure que les liens entre la France et la Turquie vont vers le sens de « l’apaisement ».
AA
